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Yves Samson : une vie de cyclisme

actu4212.
13/07/2023
Yves Samson juillet 2019
Yves Samson est né à Rennes le 8 janvier 1934, le même jour que son idole Jacques Anquetil. Janzéen de cœur, il est LE passionné de cyclisme par excellence. Pour y baigner depuis ces jeunes années, il connaît toutes les facettes de ce milieu en tant que coursier, qu’organisateur et directeur sportif. A 85 ans, ce meneur d’hommes manage l’équipe Podiocom et a obtenu de beaux résultats à Bain De Bretagne et à Bonnoeuvre cette saison. Le 13 juillet, il fêtera la quinzième édition du Grand Prix De La Ville De Janzé dont il est l’initiateur. Il nous parle de lui, de sa course et d’un projet qui lui tient particulièrement à cœur.

Comment es-tu venu au cyclisme?

J’ai commencé à faire du vélo en 1947 dans les courses communales. Mon père n’appréciait pas du tout et entre 14 et 18 ans, j’ai surtout beaucoup travaillé à la ferme et je faisais du vélo en cachette. Je suis ensuite parti à l’armée pendant 5 ans dont 4 où je n’ai pas pu pratiquer le vélo. A mon retour, mes contraintes professionnelles ne m’ont pas permis de reprendre la compétition comme que je l’aurais souhaité, même si je gagnais quelques courses.
Dans les années 80, je me suis investi en tant que directeur sportif de l’équipe Mat Service. J’ai finalement eu plus de satisfaction dans cette fonction. Je menais de front ma carrière professionnelle et celle au sein de l’équipe.
J’appréciais beaucoup le management des coursiers, l’ambiance des courses. Nous étions une grosse équipe, nous faisions toutes les grandes classiques bretonnes, le Tour D’Ille Et Vilaine, D’Emeraude et les grandes courses telles que le Tour Du Béarn, le Tour De L’Aisne, le Tour De Gironde. J’avais aussi l’amour des beaux équipements et on me disait souvent que mes gars étaient les mieux équipés du coin. Je pense que c’est toujours le cas avec le Team Podiocom.
En tant que directeur sportif, j’aimais aussi qu’il y ait une cohésion entre les membres du groupe parce que quand on partait une semaine en course, il fallait une entente parfaite.

Comment est né le critérium de Janzé il y a 15ans ?

Avant que naisse le Grand Prix De La Ville, de temps en temps le dimanche, il y avait des courses cyclistes à Janzé auxquelles j’assistais parfois mais elles ne remportaient jamais beaucoup de succès, que ce soit du côté des coureurs ou du public. Elles avaient fini par disparaître.
Pour ma part, je m’étais déjà prêté au jeu de l’organisation de courses cyclistes pendant plusieurs années. J’étais l’organisateur d’une cyclo sportive qui partait de la foire de Rennes qui avait fait place ensuite à une toute catégorie courue entre autres par Thomas Voeckler. C’était une épreuve qui réunissait 200 partants.
Malheureusement, l’arrivée à Rennes pendant la foire exposition était compliquée et suite à des problèmes d’autorisation, la course s’est définitivement arrêtée.
Lorsqu’il y a 15 ans, le maire de l’époque, Paul Chaussée, m’a proposé d’organiser une épreuve cycliste, vu le peu d’engouement que cela suscitait dans cette ville, je doutais un peu de l’intérêt de donner suite à cette proposition mais j’y réfléchissais quand même. Pour l’anecdote, chaque année le 14 juillet, nous avions l’habitude entre voisins de faire un repas. Cette année-là, nous sommes allés au feu d’artifice qui avait lieu sur le champ de foire. C’est là que l’idée a germé : il ne fallait pas faire une course un dimanche ordinaire mais les festivités du 14 juillet avant le feu d’artifice.

Tu as connu plusieurs générations de coureurs, quels sont ceux qui t’ont marqué ?

Oui, j’en ai connu quelques uns en effet ! De ceux avec lesquels j’ai couru, je me souviens d’Eugène Trémaudan qui marchait fort. Moi, j’étais un petit coureur. Dans les plus grands, j’ai bien sûr été marqué par Louison Bobet, j’ai même couru avec lui. Bernard Hinault est un monument aussi, un deuxième Merckx ! Il y avait aussi Pipelin, Albert Bouvet et bien sûr mon ami Marc Gomez.

Dans les coureurs Français actuels, quels sont ceux que tu apprécies ?

Warren Barguil ! Je le défends bec et ongles parce que je ne comprends pas qu’on assassine les gens comme ça. Quand il marchait bien au début de sa carrière, tout le monde était derrière lui et l’encensait. Puis il a eu une année et demie dans le trou. On a dit les pires choses sur lui mais il n’est pas maitre de tout. Une chute, comme ça a été le cas pour lui, peut sortir un coureur de la compétition pendant plusieurs semaines et sa saison est compromise. Warren Barguil n’est pas responsable de ces aléas. En tout cas, le maillot de Champion de France qu’il vient d’endosser prouve bien qu’il n’est pas le premier venu. Alaphilippe me plaît bien aussi.

On dit que le Tour De France pourrait venir à Janzé en 2020.

Oui c’est vrai. Nous sommes candidat à un départ du Tour. Nous avons déjà eu une arrivée du Tour De Bretagne en 2016. Une étape du Tour De France serait l’apogée de ma carrière et me comblerait de bonheur ! La municipalité est prête et nous espérons.

Yves Samson Team Podiocom
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